Récit 22: Notre rencontre avec Elvis

Publié le par Le trio Infernal

Birmingham à Mammouth cave Jo 233 Maison ElvisVoir les photos ici

 

Notre vingtième récit débute avec la boutique “Unclaimed baggage” dans la bourgade de Scottsboro, état de l’Alabama. Très sincèrement, si on s’est retrouvé là, ce n’est pas par hasard… en fait, c’est tellement perdu que nous ne pensons pas qu’il soit possible de se retrouver là parce-que l’on s’est égaré… On s’en rendrait compte bien avant!!!!  Non, si on s’est dirigé là-bas, c’est que Gen avait lu, il y a bien longtemps de ça qu’on y trouvait une boutique des objets perdus (non-réclamés) provenant de toutes les compagnies aériennes et croisières américaines. Après un délai de 3 mois pendant lesquels les compagnies conservent les valises et effets personnels de ses clients, elles envoient le tout à cet unique et étrange endroit… On s’attendait donc à y trouver une boutique de grosseur moyenne. Quelle ne fut pas notre surprise en arrivant sur place d’y trouver une immense bâtisse. À l’entrée, on peut se procurer un plan du plancher! Eh oui! Un plan du magasin avec l’identification de toutes ses sections : électronique, valises, sport, bijoux, livres, lunettes, souliers, vêtements, etc. Sérieux, il y a là toutes les catégories possibles et impossibles! On a zyeuté longuement l’électronique avec ses readers, ipod touch, iphone, ipad, appareils photos numériques. Bref, une vraie mine de gadgets en bon état et à prix sollicitant nos sens et la shopping mania sommeillant en chacun de nous! Sans farce, cette boutique-là c’est incroyable! C’est à mille lieux des villages des valeurs du Québec, car la marchandise qu’on y trouve est loin d’être désuète ou usée… Au contraire, ce sont tous des biens que les gens amenaient avec eux en voyage (et quand on fait nos bagages, on utilise habituellement du linge très potable, pratique et encore en très bon état!). Vous imaginez donc, que le Unclaimed baggage, c’est une boutique de linge usée deluxe…  D’ailleurs, en voyant la quantité énorme et les produits de toutes sortes qu’on y trouvait, on s’est demandé à plus d’une reprise, comment quelqu’un de sensé peut faire pour perdre ou oublier son bagage et ne pas aller le réclamer à moins d’être terrassée subitement par une crise cardiaque à sa sortie de l’avion! Sans farce, faut être drôlement léger pour planifier soigneusement son périple et après ça se foutre carrément de sa valise… ou bien même ne plus se rendre compte qu’on n’a pas son ipad dans ses poches! À la grosseur qu’il a, faut être vraiment absent pour ne pas se rendre compte qu’il n’est plus à portée de main et pour ne pas vérifier qu’on l’a toujours sur soi, cette babiole à 700$!!!!! Bref, ça n’arriverait pas à aucune de nous trois, nous sommes beaucoup trop à nos affaires! Voilà donc pour cette expérience sensas que nous avons vécue à Scottsboro.

 

Memphis maintenant… Avant de parler d’Elvis et bien entendu de Graceland, la demeure du King, abordons la ville dans son ensemble. Memphis, ce n’est pas beau et ce n’est pas laid. Nombreux sont les quartiers arborant une atmosphère très « blues ». Notamment la rue Beale avec ses clubs et ses restaurants aux accents très Rock et Blues. Déambulant dans le « downtown » nous nous sommes dirigées au motel Lorraine, là où fût malheureusement assassiné Martin Luther King. Les autorités ont transformé le motel en musée dédiée aux droits civils. Reste que la conservation exacte des lieux et de l’extérieur des chambres d’hôtel est si fidèle qu’on se croirait transporté entre d’autres temps. Pour ce qui est maintenant du reste de la ville, il n’y a pas vraiment d’autres attraits majeurs. On s’attendait à être littéralement enterrée sous les diverses effigies-souvenirs d’Elvis, mais ce fut loin d’être le cas. En toute sincérité, si ce n’est de Graceland, on pourrait presque croire qu’Elvis  n’a pas foulé le moindre centimètre carré de cette ville…  On se serait pourtant attendu au contraire et c’est pourquoi nous en avons été surprises.

 

La pièce de résistance maintenant… Graceland, cette magnifique demeure ayant appartenu au King. La visite comprend un forfait permettant non seulement de visiter sa demeure, mais aussi quelques expositions, ses autos ainsi que ses deux avions privés. Julie et Gen avaient toutes deux très hâtes et Josianne aussi, même si elle avait quelques craintes de faire une overdose de la star. La visite de sa maison fut, en elle seule, une véritable attraction. Même si nous n’avons pas accès aux appartements privés d’Elvis, le parcours à travers son salon, sa salle à manger, sa cuisine, ses espaces de jeux et de repos nous permis de découvrir un style tout à fait unique! Du tapis recouvrant planchers, murs et parfois même plafonds, aux couleurs parfois pâles, parfois sombres, on arrivait difficilement à s’avouer convertis au style et à la « déco » des années 70. Même que dans la salle de billard on a eu l’impression bizarre que le plafond voulait nous engloutir. Nous avons d’ailleurs eu la même réflexion : toute personne saine d’esprit pourrait facilement glisser dans un élan de folie à rester cloîtrer plusieurs heures d’affiliées dans cette ambiance « caverneuse ». Malgré cela, en général, la maison est magnifique et le tour, avec des audio-guides » en français permettent d’acquérir nombre de connaissances sur la vie tant quotidienne que publique du maître. La visite de la maison s’est ensuite terminée dans le jardin où repose les membres de la famille Presley. En outre, l’exposition des autos d’Elvis ainsi que la visite de son avion privée nous ont éblouis. Décidément, tous les ajustements fait par Elvis afin que son avion lui ressemble et réponde à ses besoins et exigences nous ont épatées. C’est qu’à cette époque, plusieurs des technologies qu’on retrouve à bord, étaient loin d’en être au stade d’un usage quotidien (téléphone permettant des liaisons nationales et internationales). Enfin, à Graceland, on se serait cru à Walt Disney. C’est qu’il y est carrément impensable de penser à autre chose qu’à Elvis, à ses succès, ses chansons et à sa vie. Que ce soit par l’intermédiaire de tous les objets, prix, autos, pièces, vêtements et photos du King exposés ainsi qu’avec tous les gifts shop, il est impossible de ne pas être interpellé par cette partie aussi importante que névralgique de la musique. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas Elvis, une visite à Graceland ne déçoit pas, même si de façon volontaire on y occulte les dernières années plus difficiles de la star. Même pour nous, plus jeunes que nos parents, nous avons adoré. Josianne a réalisé qu’elle était beaucoup plus mordue de l’aspect historique de la vie de la star qu’elle ne se l’avouait et Geneviève ainsi que Julie ont apprécié enrichir les connaissances qu’elles avaient déjà de sa musique et de sa vie…

 

Avant de quitter Memphis, nous avions un rendez-vous fort important à 17h à l’hôtel Peabody. C’est qu’une gang de canard batifolant dans la fontaine située au beau milieu du lobby, prennent congés des clients pour remonter un tapis rouge jusqu’à l’ascenseur qui les ramène tout en haut du luxueux hôtel. Ce serait sans doute trop long de vous expliquer, mais retenez simplement qu’il y a toute une légende associée à ce spectacle qui sort de l’ordinaire. D’ailleurs, ce court moment des plus original attire les touristes, les autobus de tour guidé et en un rien de temps, une foule monstre joue du coude le long du tapis rouge pour ne rien rater de ces charmantes bébêtes. Étant loin de nous imaginer que l’événement est couru, nous sommes arrivées 10 minutes à l’avance, étions plus que convaincues d’avoir sans difficulté une place de choix pour ne rien rater! Eh bien non!!!! Il y avait tellement de curieux que Josianne a dû s’accroupir pour regarder à travers les jambes des autres, Julie au prix de nombreux efforts s’est faufilé plus à l’avant et Gen, elle, n’a pas vu grand-chose. À 5h05, le tout terminé on s’est dit qu’on allait revenir le lendemain, le spectacle étant le même à chaque jour. C’est ainsi que le lendemain, on s’est juré de ne pas se faire avoir et sommes arrivées 1 heure d’avance. On s’est trouvées pas mal comiques, d’être plantées là debout à attendre pour voir 5 canards prendre l’ascenseur après avoir marché sur un court tapis rouge d’à peine 15 mètres. Bon dit comme ça, ça fait un peu drôle… N’empêche que nous, nous avons bien aimé! Ca valait le coup de revenir une deuxième journée.

 

Nous terminerons ce récit sur ce fameux 6 heures de route que nous avons fait pour aller à Betonville, état de l’Arkansas. Qu’est-ce qui vaut tant la peine, pour qu’une gang de trois filles du Québec, se tape autant de route? C’est que c’est dans ce bled perdu que Sam Waton a ouvert son premier magasin Wal-Mart. Oui oui, on aime plus ou moins ce magasin grande surface, surtout depuis qu’on nous y a chassé à plusieurs reprises alors que nous tentions d’y dormir. Reste que Wal-Mart, désormais, fait partie intégrante de nos souvenirs et de notre vie. Qu’on aime ou pas le Wal-Mart ou qu’on soit en désaccord total avec sa philosophie ou ses manières d’agir, il n’en demeure pas moins qu’on trouvait fortement intéressant d’en savoir davantage sur l’homme ingénieux derrière le tout. C’est grâce au musée consacré à Sam et à l’essor vertigineux de son entreprise qu’on a pu mieux connaître cette famille d’adoption qui a été la nôtre pendant plus de 7 mois. Bref, après quelques heures, comme il n’y a carrément, mais alors là carrément rien à faire dans ce trou perdu, on est repartie bon an mal an… vers… vous le saurez dans notre prochain récit.

 

 

Publié dans Récits

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