Récit 27: Une deuxième tentative
Notre titre vous intrigue sûrement, mais avant d’en découvrir l’essence, vous devrez patienter quelques paragraphes… C’est qu’avant, nous avons passé par Norfolk, Caroline du Nord. Là où est amarré le navire de guerre, le USS Wisconsin. Situé à côté du musée national maritime, il fait office de figure magistrale. Seul le pont est accessible au public et à vrai dire, juste cela est grandement suffisant pour épater. Le navire est immense et ses trois canons longue portée, pointant le ciel, sont imposants à souhaits. On n’a pas besoin de s’éterniser sur le celui-ci pour être impressionnées… Quelques minutes suffisent! Nous avons visité gratuitement le musée y étant associé et avons ainsi pu admirer de magnifiques maquettes de différents types de navire. Sans tout lire à l’intérieur du musée, il fut intéressant pour nous d’acquérir, par ci, par là, des connaissances sur l’évolution et l’apport de la navy dans l’histoire.
Notre prochain arrêt fut l’hôpital psychiatrique de Williamsburgh, état de la Virginie. Bien que la ville de Williamsburg soit considérée comme le lieu où l’Amérique a commencé, Josianne n’était emballée que par l’hôpital psychiatrique. Celui-ci fut le premier établissement privé en Amérique du Nord dévoué aux traitements des troubles mentaux. Son premier patient y fut admis le 12 octobre 1773. Les deux premières pièces du musée sont des reconstructions historiques de cellules de confinement et l’atmosphère qui s’en dégage est particulière : on a l’impression de ressentir ce que les gens y avaient eux-mêmes ressentit. Le reste du musée est très court. D’ailleurs, celui-ci n’est pas plus grand qu’un 3 et demi. Toutefois, aussi petit soit-il, nous avons adoré voir l’exposition de divers « outils » utilisés pour contraindre ou tempérer les crises!
Nous voici maintenant à l’orée de Mountain Lake, là où on savait qu’avaient été tournées quelques scènes de Dirty Dancing. Après l’épisode navrant de Lake Lure, nous ne nous faisions guère d’attentes, si ce n’est que voir l’hôtel du film. On espérait oui, mais on ne voulait pas non plus trop s’exciter afin de ne pas connaître une autre vive déception. C’est après une route tellement sinueuse et étroite (à un tel point qu’on se disait que les 10 roues pour le tournage n’auraient jamais pu passer là) que l’hôtel s’est présenté à nous dans toute son immensité et sa splendeur. Julie était surexcitée! C’est que l’hôtel fait partie d’un tout de « villégiature » exactement comme dans le film. Après s’être stationnées, on a eu toutes les misères du monde à se rendre à la réception de l’hôtel pour « glaner » quelques informations, car Julie sortait constamment des rangs, virevoltant d’un côté et de l’autre! Finalement, nous avons eu une énorme surprise : à la réception, nous pouvions nous procurer un genre de plan des lieux, avec des endroits spécifiquement identifiés en fonction du film. On a pris toutes sortes de photos à l’intérieur de l’hôtel, à l’extérieur, devant le lac, les cabines, bref, on en a fait un tour complet. Sans oublier bien sûr le petit gift shop thématique! En conclusion, c’est épatant comme certains lieux se vantent, font de la publicité, etc. (Lake Lure) et n’ont strictement rien à montrer, alors que d’autres gardent un silence presque incompréhensible (Mountain Lake), compte tenu que c’est en leur lieux qu’on se serait crues transportées directement sur les plateaux du film!!!! Pour les véritables adeptes, accroc et pour toutes celles qui ont rêvées à de nombreuses reprises au beau Johny (Patrick Swayze), Mountain Lake, c’est un incontournable!
Au tour de Josianne d’être maintenant excitée, car la prochaine halte allait se faire à Corbin, au Kentucky, là où fut ouvert, en 1952, le premier restaurant franchisé du poulet frit Kentucky!!!!! C’est dans ce minuscule village que pendant 9 années (c’est la légende qui le dit), le colonel Sanders a inventé, développé et amélioré sa fameuse recette secrètes aux 11 herbes et aromates. Nous savions depuis les tous débuts du voyage que l’on se réservait un souper au premier PFK, là où tout commença… C’est donc ce que l’on fit, dans cet adorable restaurant, dont l’extérieur ressemble à un café. À l’intérieur, il y a un musée dédié au colonel, avec l’exposition notamment de sa première cuisine. Comment avons-nous finalement trouvé notre PFK? Très très moyen. Le PFK, comme vous le savez, est international et, bien que la recette de base du poulet demeure la même, le reste du contenu du menu varie selon les différents pays. Et dans le cas nous concernant, on vous certifie maintenant que le PFK américain n’égale pas celui du Québec! Les frites sont en effets différentes, étant plutôt des morceaux de patates fortement assaisonnées, la salade de chou se noie dans sa crème et le poulet se terre, et même, se confond avec les os, tellement qu’on se sent « volés » devant les dites assiettes. Bon, on sait, même au Québec, il n’y a pas beaucoup de poulet sur la plupart des morceaux, alors imaginez ce que c’était ici, si on vous mentionne qu’il y en avait encore moins que chez nous!!!! Et le pire dans tout ça???? Le repas ne vient même pas avec de la sauce!!!!!! Pas de sauce!!!! Incroyable!!!!! C’est vous dire comment le poulet fait sec et « chnu » dans son assiette!!!! En résumé, nous étions tout de même contentes, car pour nous, vivre l’expérience et visiter les premiers lieux de la chaîne revêtait une expérience en soi.
Poursuivant notre chemin, nous arrivâmes à Cincinnati en Ohio. Nous ne savons pas pour vous, mais pour nous, le nom de la ville semble « prestigieux » et nous pensions y avoir un bon deux jours de visite. Eh bien, ce ne fut pas tout à fait à ce que nous nous attendions! Bien sûr, comme dans toutes autres agglomérations, il y a des activités payantes (celles-ci ne nous intéressaient toutefois pas). Mais après un avant-midi à chercher des choses à voir, nous reprirent la route. C’est Julie qui, tout en conduisant, trouva les mots qui résument le mieux la ville : Cincinnati c’est une ville visuellement belle, mais touristiquement pauvre. Elle n’a pas eu besoin de nous rallier à ses impressions car nous les partagions d’emblée!!! Nous ne nous éterniserons pas davantage étant donné que la ville fut pour nous quelques heures d’arrêt et que bien que visuellement belle, elle recèle malheureusement très peu d’attraits touristiques.
C’est à Dayton en Ohio que nous avons visité gratuitement le National Museum of the United States Air Force, le musée officiel de l’US Air Force. Le musée est immense, aussi long et gros que son nom. Sans farce, c’est un musée vraiment gros et complet et il peut facilement prendre deux jours pour être visité! On ne saurait vous dire le nombre exact d’avions ou de missiles étant exposés dans les différents hangars, mais selon ce qu’on en sait, il y en a près de 300. Le musée expose beaucoup d’avions rare dont l’une des derniers avions à avoir largué la deuxième bombe atomique lors de la seconde guerre mondiale! Outre les avions présidentielles, la section sur l’espace et celle dédiée à la guerre froide (on a bien aimé la partie sur l’espionnage!!!) une grande partie du musée est dédiée aux pionniers de l’aviation, les fameux frères Wright. D’ailleurs concernant ces derniers, c’est dans les environs de Dayton qu’ils ont effectués la plupart de leurs expériences. On a suivi (sans le faire au complet), un « genre » de tracé nous amenant en auto en différents points et bâtiments retraçant leur histoire. C’est ainsi qu’on a pu se rendre dans un agréable champ agricole, celui-là même où ils expérimentèrent leurs vols. Il y a là, une reconstruction de leur hangar où ils construisaient et entreposaient leur « création ». On a également visité un musée, leur tombe ainsi que leur atelier de vélo. C’est que les frères Wright n’excellaient pas seulement dans un domaine! Nous avons été agréablement surprises de leur témérité, de leur audace, de leur ingéniosité et de ce lien fraternel unique qui les ont fait évoluer côte à côte pendant de nombreuses années. Bref, les adeptes non seulement de l’histoire, mais de l’aviation en général, pourraient facilement passer plusieurs jours à explorer les moindres coins de cette contrée, et ce, sans être le moindrement du monde déçus…