Récit 14: Le Colorado

Publié le par Le trio Infernal

En ce début de récit nous voici au national dinosaur park, dans l’état du Colorado, où nous avons eu la chance d’admirer, et c’est le cas de le dire, un mur d’ossements et de fossiles de dinosaures. Nous étions loin de penser que nous apprécierions autant notre visite. Bon, même si nous nous en doutions un peu, Julie s’est découvert une véritable passion pour les dinosaures. À vrai dire, tout cela à commencer, il y a très très longtemps, au début du voyage. Certaines villes arborant, par ci par là, des dinosaures de différentes tailles et couleurs. Au fil du temps donc, Julie est devenue de plus en plus « gaga » à chaque fois qu’elle en voyait un. Bon, bien sûr, le dinosaur park ne sont que des os, mais cela n’a pas semblé déranger pour le moins du monde l’intérêt nouvellement grandissant de Julie. Bref avec son seul bâtiment, ce parc nous a épatées et a retenu au moins une bonne heure de notre temps.

 

Après cette visite agréable nous avons pris la direction de la ville de Colorado Spring. Ce fut une superbe belle route avec les majestueuses montagnes qui parsèment le territoire du Colorado. En cette journée ensoleillée et, pour l’une des rares fois, Josianne s’était assise à l’avant et Gen à l’arrière (au fil du temps, nous avons chacune développé une préférence : Julie au volant, Jo à l’arrière et Gen à l’avant). En chemin, nous étions silencieuses dans l’habitacle quand tout à coup, Gen s’est écrié « bin voyons donc! Tourne de bord! Tourne de bord! ». Elle nous expliqua alors que si elle avait bien vu ce qu’elle avait vu, ça valait le coup! Comme Gen n’a pas l’habitude de demander de faire demi-tour  pour tout et rien, Julie s’est empressée de faire marche arrière. Il faut mentionner ici que la route que nous prenions était bordée de bois autant à gauche qu’à droite (une genre de route dont la limite est de 90 km/h au Québec) avec des maisons assez éloignées les une des autres. Cherchant la fameuse maison, nous tombâmes sur celle-ci qui était un peu reculée et cachée par de nombreux arbres. Sur son terrain, le propriétaire avait accroché toutes sortes de poupées pour câliner à ses arbres. Ca ça peut toujours aller, mais quand y en a plusieurs qui sont toutes nues, d’autres qui ont l’air d’avoir le mal de mer tellement leur tête est verdâtre ou d’autres qui sont amputées d’un bras ou d’une jambe, ça commence à foutre la chienne! Surtout qu’à l’entrée de la cour du monsieur, plus d’une pancarte trop accueillante informait que c’était une propriété privée et que les gens n’étant pas des connaissances » n’étaient pas les bienvenus. Peu importe, de toute manière voulez-vous bien nous dire qui qui voudrait d’un ami qui accroche de manière grossière une trentaine de poupées nues voire démanbrées à ses arbres et qui avertit presque subtilement que tout curieux sera violemment écarté??!!! Là nos parents ne seront pas fiers de nous, mais malgré ces avertissements très clairs, nous ne pouvions pas ne pas prendre de photos. Josianne s’est donc porté volontaire en « preuse » chevalière, pour sortir de la voiture et s’approcher furtivement de l’entrée. Nous n’avons pas des tonnes de photos, mettons que nous ne nous sommes pas attardées trop longtemps. Après 5 photos, Josianne est revenue un peu blême, tremblante, mais surtout ébranlée. Sérieusement, y a du monde « weird » aux États-Unis, mais celui-ci, bat tous les records! Non seulement est-il bizarre, mais il fait carrément peur. En chemin les hypothèses toutes plus farfelues les unes que les autres nous ont traversées l’esprit, allant d’un tueur en série, d’un pédophile, d’un névrosé, etc. Bref, peu importe, on capotait en imaginant qu’on ne connaît pas toujours ses voisins!!! Au fait, comme on parle de poupées, ici les américains semblent vraiment beaucoup les aimer. Il n’est pas rare de croiser un beau gros pick-up, bin bin masculin, avec… non non oubliez la tête d’orignal… mais avec une poupée toute nue accrochée à la grille du radiateur. Imaginez-là avec le chemin, les roches reçues, la bouette, la poussière et bref, tout le tra la la salissant un « bumper » de char et sérieux, si vous ne trouvez pas ça de mauvais goût, allez consulter ou venez voir ici par vous-même… ca finira par vous foutre les j’tons!

 

Petit interlude avant de continuer le récit. Nous souhaitons mentionner ici les moments difficiles passés par Josianne lorsque sa mimine blanche, kara (lala de son surnom), laissée au Québec aux bons soins d’une de ses amies s’est mise à mal « feeler ». Prenant sûrement trop difficilement le départ de sa maîtresse, lala s’est laissée mourir et après plusieurs jours d’une jaunisse avancée, elle est décédée pendant la nuit. Lala, notre mimine blanche tu étais unique et ton mordillement sur notre bras signifiant « flatte-moi encore » va nous manquer terriblement.

 

Continuons. Denver maintenant… Dès notre arrivée dans cette ville, nous nous sommes dirigées vers le Mail High market, le plus gros marché aux puces du Colorado. Selon le routard et ce que nous avions lu ailleurs, ce marché devait être particulier et fort intéressant! Oubliez ça! Loin d’être intéressant et surtout, oui, particulier par son prix d’entrée… Depuis quand y a un prix d’entrée pour un marché aux puces??? Bref, plus « reguine » que ça tu meurs! Pour ce qui est de la ville de Denver, c’est une belle ville, pas trop grosse, pas trop petite. Nous l’avons visité davantage de soir et nous avons beaucoup apprécié l’architecture des bâtiments et sa mise en valeur. De notre avis, Denver de soir, c’est à ne pas rater. Par ailleurs, pour les amateurs de bière, la brasserie Coor’s light de la ville offre un superbe tour guidé qui est agrémenté, à la fin, de 4 savoureux samples chaque servis dans de grands verres! On s’est drôlement payé la traite et on a goûté plusieurs nouvelles sortes! C’est une très belle brasserie et le tour guidé est bien monté. Si vous passez par là, n’hésitez pas à y aller.  

 

Une fois la visite de Denver terminée, nous avons entrepris de regarder l’itinéraire, question de le rentabiliser. Nous étions un peu embêtées par la ville de Cheyenne, à savoir si la visite de cette ville en valait la peine. Notez ici qu’à chaque fois, avant de prendre des décisions concernant les villes à visiter, nous allons sur internet dans la cour des McDo, afin de survoler les trucs à y faire sur le site très bien fait de TripAdvisor ainsi que sur les sites de tourisme. Pour Cheyenne donc, nous avions jeté un coup d’œil, mais malgré nos recherches, nous restions fort ambigües. Il ne semblait vraiment pas avoir grand-chose à y faire et à voir. Finalement, tranchant la question, Julie s’est prononcée en faveur de la visite. Pas tout à fait convaincues, nous avons quand même pris la route. Rendu là-bas et à la suite de notre passage à l’info-tourisme, nous avons décidé d’entreprendre un circuit en auto pour voir une exposition de bottes de cow-boy, d’environ 6 pieds de haut, à travers la ville. Nous nous sommes un peu foutues de la ville et de notre gueule, en se disant qu’avec autant d’attractions à faire :P nous aurions finit ça en 2 heures gros gros max et là c’est en étant plus que généreuse! Bien imaginez-vous donc qu’on a pas mal aimé ça les bottes peinturées et présentant un thème particulier chacune. Avec plus d’une vingtaine de bottes à photographier et à trouver (ce n’était pas toujours facile), ça nous a finalement pris toute la journée!!!!!

 

Le soir venu, il était un peu trop tard pour prendre la route en direction de notre prochaine destination. Comme il annonçait quand même assez froid et que de petits flocons s’étaient pointés le nez depuis le milieu de l’après-midi nous avons trouvé plus judicieux de se trouver un endroit intérieur où dormir. Nous avons donc loué une petite cabane en bois rond dans un camping KOA. Il commençait alors à neiger de façon plus intense et une couche de neige s’était accumulée au sol. Finalement c’était plutôt une tempête de neige. Nous étions contentes de pouvoir nous réchauffer avec la chaufferette sur place. Malheureusement pour nous, celle-ci ne fonctionnait guère. Voyant alors Gen, qui ne gèle jamais, roulée sur elle-même en petite boule sur le lit, Josianne proposa d’aller acheter une chaufferette au Walmart que l’on pourrait ramener le lendemain, prétextant une quelconque raison. Chose aussi dite, aussitôt faite, nous avons ainsi pu passer une meilleure nuit!

 

Ce fut pour nous la première neige, avec son 30 cm bien sonné! Peu commode pour un voyage en auto avec une tente, mais ô combien belle!

 

Voila! À la prochaine!

Publié dans Récits

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